Littérature engagée


Dans le cadre de l'enseignement d'exploration "Littérature et société"
quelques travaux d'élèves des secondes 1 et 2 sur le thème de la LITTÉRATURE POLYNÉSIENNE ENGAGÉE.

 

Retrouvez ces travaux d'élèves exposés
 au 6e SALON DU LIVRE de Raiatea !





Thème 1 : la discrimination des femmes (1)

Extraits du roman Trois papiers aux clous, un amour chinois  de Marc FREMY : 
 
« Elle ne dirait évidemment rien de cette aventure à quiconque, mais elle était un peu inquiète de ce que son amie pût s’entendre aussi bien avec un Français »
« Cela n’était pas dans la tradition, le Français était un étranger »
« Elles risquaient toutes les deux l’exil, une mise dans l’avion autoritaire vers Hawaï ou Hong-Kong »
« Elle ne voulait pas quitter Tahiti, en tout cas pas sur la honte, sur un opprobre que lui, que leur, jetterait toute la communauté chinoise de Tahiti et qui l’empêcherait de revenir par la suite »

Mon avis :
"Ces quatre extraits nous montrent que le fait d’être avec une personne qui n’a pas la même nationalité que soi  engendre des problèmes au niveau racial et au niveau de l’honneur de la famille : «le Français est un étranger » .
 Je trouve que cette forme de discrimination est totalement absurde de nos jours car pour moi, on aime une personne selon son cœur et non selon sa race et ses origines,  pour ce qu’elle est tout simplement !"  
Camille 2de 1



Thème 1 : la discrimination des femmes (2)

Extraits du texte Le bleu qui fait mal aux yeux  d’Alex W. DU PREL :

 « - Et avec les vahine de Bora Bora ? ça se passait comment ? (...)
- Mais il faut comprendre que même pour nous, les blancs du Sud, il nous arrive parfois d’être attirés par les femmes de couleur. Surtout lorsqu’il n’y a rien d’autre sous la main… Vous me comprenez non ? »
« Il me fit un clin d’œil en riant... »

Mon avis :
"Après le départ des militaires américains de Bora Bora, lors de la seconde Guerre Mondiale, de nombreuses jeunes femmes polynésiennes restèrent dans l’espoir de voir revenir ceux qui avaient partager leur vie pendant plusieurs mois.  Cette nouvelle révèle que certains de ces hommes n’ont, hélas, pas vu cette « parenthèse tropicale de leur vie » de la même façon que les "vahine" !
D’après cet extrait, on peut conclure que l’homme utilise la femme comme un  « passe-temps », et qu’il s’en amuse. Cette odieuse sorte de discrimination me touche car je suis une fille et aussi parce que ces hommes utilisent la femme, qu’elle n’est rien d’autre qu’un objet de distraction."



Camille 2de 1

Thème 2 :  Les enfants (1)

                    
Extraits de « Les illusions de Gisèle » dans Les femmes de Tahiti de Corinne RAYBAUD :

Voici un recueil de  témoignages de femmes de Tahiti. Cette histoire est celle d’une jeune fille qui se nomme Gisèle et sa mère Nicole.

« Nicole dans l’insouciance de sa jeunesse ne pouvait s’occuper d’un bébé et ce fut tout naturellement la mère de Nicole qui pris en charge la petite Gisèle. »
« Elle voyait quelques fois par an sa véritable mère, mais elle n’avait pas avec elle la proximité charnelle qui crée le lien, entre ceux qui s’aiment. »
« Elle ne put jamais l’appeler par le doux nom de maman qu’elle réservait spontanément à sa grand-mère. »
«  Les premières souffrances d’abandon commencèrent leur œuvre. La grand-mère mit la petite Gisèle en pension. »
" À six ans, elle ne comprit pas pourquoi elle devait se retrouver dans un dortoir avec les autres toutes les nuits, sans présence familière, ni câlins."
« Le sentiment de solitude et d’abandon n’ayant pas d’âge pour être ressenti, beaucoup de ces enfants en souffrirent ; mais les mœurs étaient rudes et l’on ne s'attardait pas là-dessus. »

MON AVIS :
« Dans ce recueil la petite Gisèle n’a pas eu le plaisir, la chance  de pouvoir vivre avec sa mère car sa mère partait souvent et elle, c’est-à-dire Gisèle, a vécu auprès de sa grand-mère, donc heureux ceux qui vivent avec leurs parents. Je ne dis pas que ce n’est pas bien de vivre avec les grands-parents, mais je pense que de temps en temps, il faudrait passer du temps avec les parents. Chaque enfant veut vivre avec  ses parents. Moi j’ai de la chance de vivre avec mes parents. »
Tunema 2de2


Thème 2 :  Les enfants (2)

Littérature pour la jeunesse et engagement 


Extraits  de TAOURAMA ET LE LAGON BLEU de Janine TEISSON.
 
« Ç' a été comme un cauchemar de voir soudain la petite Vai ari'i, si maigre, entre les grosses pattes du mari de ma tante. J’ai mis quelques secondes à réaliser qu’il la frappait. »
« il soulevait Vaiarii comme s’il tenait une poupée de chiffon »
« Il buvait trop. Il devenait violent. Pour un oui ou pour un non, il attrapait Vaiarii et la frappait. »
« Et puis la rage m’a envahi d’un seul coup. J’aurais voulu le tuer ! »


Mon avis : 
« Cette histoire ressemble beaucoup à la réalité et je pense que cela  ne devrait plus se passer ainsi en Polynésie ou ailleurs, ce genre de situation là.

 Je suis contente que pour moi cela ne se passe pas ainsi. Je n’imagine pas  la souffrance que la pauvre petite Vaiarii, comme beaucoup d’autres enfants,  a dû subir tout au long de son enfance.  

La maltraitance des enfants doit s’arrêter dès maintenant car cela pourrait pousser la jeune personne à aller au suicide ou à commettre l’irréparable. Je pense que personne ne veut  de la maltraitance dans la vie. J’ai de la chance que mes parents soient  compréhensifs envers moi et toute ma famille. »
Tunema 2nd2



Thème 3 :  L'éducation (1)

  "En Polynésie Française, certaines personnes pensent que l’éducation des enfants n’est pas importante ou que l’école n’est pas primordiale. Mais pour l’enfant apprendre, connaître davantage et surtout partager est très important pour lui et pour son avenir. 
Dans un  passage du livre Tonton Grand-Frère de Marc Cizeron, nous avons été touchées par ces paroles :"

 « Quand j’ai commencé à me mettre à la lecture, je n’y comprenais rien, ou pas grand-chose. Beaucoup trop de mots restaient incompréhensibles pour moi…Et puis, à force de voir et de revoir certains mots dans des textes différents, j’ai fini par comprendre ce qu’ils voulaient dire, c’était comme si tout s’éclaircissait progressivement, majestueusement. >>

"Nous voyons donc que cet enfant apprend petit à petit et qu’il aime vraiment ce qu’il vient d’apprendre. 

Cette démarche ne se retrouve pas avec le personnage TONTON :

"Bien sur la lecture, pour Tonton, est une activité de petea, et je dois m’isoler, lire en cachette ou faire croire que je fais mes devoirs. Tonton est très fier de dire qu’il a arrêté l’école à douze ans pour travailler avec son papa. Il est fier de dire qu’il n’a jamais lu un livre, que les seuls livres qu’il a regardés, ce sont des "bouquins pornos", et que tout cela ne l’a pas empêché de s’en sortir."

Notre avis :


"Pourtant, nous savons que même si un diplôme n’est pas indispensable pour rentrer sur le marché du travail, les statistiques montrent que les jeunes polynésiens diplômés ont plus de chance que les autres de trouver un emploi ! Si Tonton s’en est sorti, ce n’est pas le cas de nombreux jeunes aujourd’hui !"
Hautea et Bonnie 2de 1





 Thème 3 :  L'éducation (2)




Extrait du recueil de nouvelles  Affaires de terres,  de Marc Frémy



" Stupéfaits, Tetuanui et sa famille s'étaient fait expliquer la signification de ce papier leur enjoignant de se soumettre à la justice française sur la plainte d'un lointain cousin de Tetuanui qui les accusait d'occuper illégalement la terre où ils vivaient(...)"
«  Tetuanui ignorait tout des ressorts de la Justice que l’école n’enseigne pas aux enfants bien que, en principe, chacun soit tenu de connaitre cette Loi que l’on n’apprend pas. Il ne savait pas que sa position était toute simple et qu’il avait un délai pour apporter les preuves de son honnêteté, que le discours du procureur n’était qu’une figure de rhétorique, faisant partie du rite judiciaire et qu’il ne fallait y attacher pour le moment qu’une importante relative. »



Notre avis :


"Ce passage nous montre que certains adultes sont restés dans l’ignorance. L’éducation est donc importante et même si l’école ne nous apprend pas tout, elle nous donne des outils pour comprendre ce qui se passe dans la société. Elle est  même primordiale pour chacune des personnes existant ici car l’éducation peut nous aider, nous apprendre, nous enseigner certaines choses que peut-être  nous ne connaissons pas ou que nous ne comprenons pas, et cela se vérifie avec le monde de la justice. Cela peut nous servir a tout moment de la vie que se soit dans les moments faciles, difficiles  et a n’importe quel moment. L’éducation  est notre avenir !"

   Hautea et Bonnie 2de 1




Et pour continuer, une petite chanson engagée !

Thème 4 : Regrets (1)

 


De nos jours la différence entre le passé et le présent est vraiment flagrante, et c’est de ce thème que Bobby HOLCOMB s’est inspiré pour écrire la chanson « Tupuna Tupuna e ». Dans cette chanson Bobby nous parle du mode de vie des anciens « TUPUNA » et la compare à notre mode vie moderne. 

« E inaha…                                 Mais hélas
Tau api teie o                            Nous vivons une époque nouvelle
Te tau o te ohie                        L’époque de la facilité
Tao’a parau noa                       Où la parole peut tout réaliser
Te faahiahia ra’ a                      Mais cela n’est qu’apparence
Maohi e ua roohia oe               Ma’ohi
E te maramarama.                   Tu es pris au piège. »

MON AVIS :
« Et bien, je préfère malgré tout vivre à notre époque car nous avons appris à vivre avec cette différence et nous nous sommes accoutumés à cette nouvelle « ère », celle de la mondialisation. Nous nous sommes aussi habitués à ces nouvelles technologies, et je ne pourrais pas imaginer vivre sans ma tablette, mon cellulaire ou encore mon ordinateur. Mais cela apporte aussi quelque chose de positif à la Polynésie Française puisque cette technologie lui permet de se faire connaitre aux quatre coins du monde via internet, à l’aide d’images de tatouages par exemple ou encore de vidéos de danse tahitienne… »
Tevaiora 2°2



Thème 4 : Regrets(2)

Extraits de la nouvelle « LA HONTE DU VIEUX » d'Alex W.du PREL

 "Il avait honte parfois, il avait si honte qu’il lui arrivait de pleurer. Honte lorsque les souvenirs remontaient, les souvenirs d’il y a quarante ans, souvenirs de sa jeunesse. "
"C’est pour cela qu’aujourd’hui le vieux pleure sur son balcon. Il pleure sa honte. Car cela fait longtemps qu’il n’y a plus de poissons, plus de bénitiers, plus de langoustes, plus rien dans le lagon. Il ne peut même plus trouver un poisson par jour pour se nourrir."
"Il a honte parce que ces enfants ont dû partir, partir loin dans une grande ville froide, partir travailler dans une usine grise et sale, partir pour gagner de l’argent pour acheter à manger."
Tableau de Bobby Holcomb
MON AVIS 
" Dans ce passage de « La honte du vieux », l’auteur Alex W.du PREL raconte l’histoire d’un vieux pêcheur qui autrefois était un homme avec le sourire aux lèvres, c’était il y a quarante ans. Maintenant, c’est un vieux qui est envahi par la honte, car il n’y a plus de poissons dans la mer. Il pleure car il n’a pas su protéger l’océan, au contraire, il a toujours voulu plus, consommer plus et il a exploité la mer sans réfléchir, sans se préoccuper de la ressource qui diminuait. Et maintenant il pleure car il n’y a plus de quoi vivre grâce à l’océan."


Reani 2de 2
Thème 5 - La protection de l'environnement (1)





Extrait du poème« Pandanus » de Charles Manutahi


« Mes fruits les nourrissaient en cas de disette.

        Aujourd’hui, si je me lamente autant,

        C’est qu’oubliant la sagesse d’antan
        Ces sots cueillent aussi mes feuilles vertes
Ignorant qu’ils causent ainsi leur perte.» 


Extraits  de TAOURAMA ET LE LAGON BLEU de Janine TEISSON.



 


« Je suis contente de penser que ma grand-mère est, comme dit Véronique, une personne « écologique ».Un jour que je lançais un couteau contre le tronc de notre arbre à pain, elle s’est mise en colère. « Comment peux-tu t’amuser à  blesser  le  uru ? Tu ne sais pas que c’est grâce à lui que nous existons, toi et moi et tous les gens des îles ? » Comme je ne comprenais pas pourquoi elle disait cela, elle s’est adoucie, m’a fait asseoir près d’elle sur les marches de bois de la véranda et m’a expliqué que le uruest comme un ancêtre nourricier. « Il a toujours sauvé notre peuple des faminesen produisant ses fruits en abondance. »



Mon avis :

Je pense que les gens d’aujourd’hui ne respectent pas vraiment la nature. Ces textes nous  montrent le changement de l’intérêt de l’Homme pour la nature. Avant les gens n’avaient pas grand chose… donc ils se débrouillaient  avec ce qu’ils avaient. Et aujourd’hui  tout est modernisé…On a tout ce dont on a besoin et c’est  pour ça que c’est choquant,  pour  les gens de cette ancienne époque de voir les personnes d’aujourd’hui  détruire la nature.

   Mahana




Thème 5 - La protection de l'environnement (2)





Livre pour enfants : Kawa’na la tortue



« Attention, ce n’est pas une méduse, mais un sac de plastique ! Ne l’avale pas, tu risques de t’étouffer. »
« Je lâchai prise immédiatement pendant qu’AIKANTI m’informait du nombre incroyable de tortues luths mortes d’occlusion de l’estomac cette année, à cause de ces maudits SACS. »


Livre pour enfant : ITATA’E l’oiseau blanc de Tahiti

 de Patrick CHASTEL


« Sauf que la peau de banane disparaît toute seule dans la nature mais pas la bouteille et c’est pareil pour les restes de poisson qui feront le régal des fourmis ce qui ne risque pas d’arriver pour une boîte ou un sac. »
« … Il faudrait d’abord que les hommes arrêtent de jeter n’importe quoi, n’importe où et qu’ils s’aperçoivent combien cela est important pour tout le monde. »



Mon avis :
De nos jours, la planète est de plus en plus polluée par les gens, je pense que les gens ne prêtent pas attention à ce qu’ils jettent et rejettent dans la nature et dans le lagon. Ils ne font plus attention à la nature. En ce n’est pas prêt de s’arrêter, car la planète  entière est presque toute  polluée. Il faudrait que les hommes réagissent et se mettent dans la tête à quel point cela est important pour tout le monde. Il faudrait penser aux enfants de demain, faire réagir les gens, les pousser à recycler leurs déchets et faire attention à ce que la planète soit moyennement polluée. 

Teinania
 

























1 commentaire:

  1. Bonjour. disposez-vous du poème intégral « Pandanus » de Charles Teriiteanuanua Manu-Tahi, que vous citez ici. Le court extrait que vous utilisez me semble mériter une attention plus large (dans le cadre d'une séquence sur le regard du poète sur la relation entre l'homme et la nature). Je vous en remercie.
    Thomas F.


    « Mes fruits les nourrissaient en cas de disette.

    Aujourd’hui, si je me lamente autant,

    C’est qu’oubliant la sagesse d’antan
    Ces sots cueillent aussi mes feuilles vertes
    Ignorant qu’ils causent ainsi leur perte.»

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