Dans le cadre de l'enseignement d'exploration "Littérature et société",
quelques travaux d'élèves des secondes 1 et 2 sur le thème de la LITTÉRATURE POLYNÉSIENNE ENGAGÉE.
au 6e SALON DU LIVRE de Raiatea !
« Elle
ne dirait évidemment rien de cette aventure à quiconque, mais elle était un peu inquiète de ce que son amie pût s’entendre aussi
bien avec un Français »
« Cela n’était pas dans la tradition, le
Français était un étranger »
« Elles
risquaient toutes les deux l’exil,
une mise dans l’avion autoritaire vers Hawaï ou Hong-Kong »
« Elle
ne voulait pas quitter Tahiti, en tout cas pas sur la honte, sur un opprobre que lui, que leur, jetterait toute la communauté chinoise de
Tahiti et qui l’empêcherait de revenir par la suite »
Mon avis :
Mon avis :
"Ces quatre extraits nous montrent que le fait d’être avec une personne qui n’a pas la
même nationalité que soi engendre des problèmes au niveau racial et au niveau
de l’honneur de la famille : «le Français est un étranger » .
Je trouve que cette forme de discrimination
est totalement absurde de nos jours car pour moi, on aime une personne selon son cœur et non
selon sa race et ses origines, pour ce qu’elle est tout simplement !"
Camille 2de 1
Thème 1 : la discrimination des femmes (2)
« - Et avec les
vahine de Bora Bora ? ça se passait comment ? (...)
- Mais il faut
comprendre que même pour nous, les blancs du Sud, il nous arrive parfois d’être attirés par les femmes de couleur.
Surtout lorsqu’il n’y a rien d’autre sous la main… Vous me comprenez
non ? »
« Il me fit un
clin d’œil en riant... »
Mon avis :
Mon avis :
"Après
le départ des militaires américains de Bora Bora, lors de la seconde Guerre
Mondiale, de nombreuses jeunes femmes polynésiennes restèrent dans l’espoir
de voir revenir ceux qui avaient partager leur vie pendant plusieurs mois. Cette nouvelle révèle que certains de ces
hommes n’ont, hélas, pas vu cette « parenthèse tropicale de leur vie » de la
même façon que les "vahine" !
D’après
cet extrait, on peut conclure que l’homme utilise la femme comme un « passe-temps », et qu’il s’en
amuse. Cette odieuse sorte de discrimination me touche car je suis une fille et aussi parce
que ces hommes utilisent la femme, qu’elle n’est rien d’autre qu’un objet de
distraction."
Camille
2de 1
Thème 2 : Les enfants (1)
Extraits de « Les
illusions de Gisèle » dans Les
femmes de Tahiti de Corinne RAYBAUD :
Voici un
recueil de témoignages de femmes de
Tahiti. Cette histoire est celle d’une jeune fille qui se nomme Gisèle et sa mère Nicole.
« Nicole dans l’insouciance de sa jeunesse ne pouvait s’occuper d’un bébé et ce fut tout naturellement la mère de Nicole qui pris en charge la petite Gisèle. »
« Nicole dans l’insouciance de sa jeunesse ne pouvait s’occuper d’un bébé et ce fut tout naturellement la mère de Nicole qui pris en charge la petite Gisèle. »
« Elle
voyait quelques fois par an sa véritable mère, mais elle n’avait pas avec elle la proximité charnelle qui crée le
lien, entre ceux qui s’aiment. »
« Elle
ne put jamais l’appeler par le doux nom
de maman qu’elle réservait spontanément à sa grand-mère. »
« Les premières souffrances d’abandon commencèrent
leur œuvre. La grand-mère mit la petite Gisèle en pension. »
" À six ans, elle ne comprit pas pourquoi elle devait se retrouver dans un dortoir avec les autres toutes les nuits, sans présence familière, ni câlins."
" À six ans, elle ne comprit pas pourquoi elle devait se retrouver dans un dortoir avec les autres toutes les nuits, sans présence familière, ni câlins."
« Le
sentiment de solitude et d’abandon n’ayant pas d’âge pour être ressenti,
beaucoup de ces enfants en souffrirent ; mais les mœurs étaient rudes et
l’on ne s'attardait pas là-dessus. »
MON AVIS :
MON AVIS :
« Dans
ce recueil la petite Gisèle n’a pas eu le plaisir, la chance de pouvoir vivre avec sa mère car sa mère
partait souvent et elle, c’est-à-dire Gisèle, a vécu auprès de sa grand-mère,
donc heureux ceux qui vivent avec leurs parents. Je ne dis pas que ce n’est pas
bien de vivre avec les grands-parents, mais je pense que de temps en temps, il
faudrait passer du temps avec les parents. Chaque enfant veut vivre avec ses parents. Moi j’ai de la chance de vivre
avec mes parents. »
Tunema 2de2
Thème 2 : Les enfants (2)
Littérature pour la jeunesse et engagement
« Ç' a été comme un cauchemar de voir soudain la petite Vai ari'i,
si maigre, entre les grosses pattes du mari de ma tante. J’ai mis quelques
secondes à réaliser qu’il la frappait. »
« il soulevait Vaiarii comme s’il tenait une poupée de chiffon »
« Il buvait trop. Il devenait violent. Pour un oui ou pour
un non,
il attrapait Vaiarii et la frappait. »
« Et puis la rage m’a envahi d’un seul coup. J’aurais voulu le
tuer ! »
Mon avis :
« Cette histoire ressemble
beaucoup à la réalité et je pense que cela ne devrait plus se passer ainsi en Polynésie
ou ailleurs, ce genre de situation là.
Je suis contente que pour moi cela ne se passe
pas ainsi. Je n’imagine pas la
souffrance que la pauvre petite Vaiarii, comme beaucoup d’autres enfants, a dû subir tout au long de son enfance.
La maltraitance des enfants doit
s’arrêter dès maintenant car cela pourrait pousser la jeune personne à aller au
suicide ou à commettre l’irréparable. Je pense que personne ne veut de la maltraitance dans la vie. J’ai de la
chance que mes parents soient compréhensifs envers moi et toute ma famille. »
Tunema 2nd2
Thème 3 : L'éducation (1)
"En Polynésie Française, certaines
personnes pensent que l’éducation des enfants n’est pas importante ou que
l’école n’est pas primordiale. Mais pour l’enfant apprendre, connaître
davantage et surtout partager est très important pour lui et pour son
avenir.
Dans un
passage du livre Tonton Grand-Frère de Marc Cizeron, nous avons
été touchées par ces paroles :"
« Quand j’ai commencé à me mettre à la
lecture, je n’y comprenais rien, ou pas grand-chose. Beaucoup trop de mots
restaient incompréhensibles pour moi…Et puis, à force de voir et de revoir
certains mots dans des textes différents, j’ai fini par comprendre ce qu’ils
voulaient dire, c’était comme si tout
s’éclaircissait progressivement, majestueusement. >>
"Nous voyons donc que cet enfant apprend petit à petit et qu’il aime vraiment ce qu’il vient d’apprendre.
"Nous voyons donc que cet enfant apprend petit à petit et qu’il aime vraiment ce qu’il vient d’apprendre.
Cette démarche ne se retrouve pas avec le
personnage TONTON :
"Bien sur la lecture, pour Tonton, est une activité de petea, et je dois m’isoler, lire en cachette ou faire croire que je fais mes devoirs. Tonton est très fier de dire qu’il a arrêté l’école à douze ans pour travailler avec son papa. Il est fier de dire qu’il n’a jamais lu un livre, que les seuls livres qu’il a regardés, ce sont des "bouquins pornos", et que tout cela ne l’a pas empêché de s’en sortir."
"Bien sur la lecture, pour Tonton, est une activité de petea, et je dois m’isoler, lire en cachette ou faire croire que je fais mes devoirs. Tonton est très fier de dire qu’il a arrêté l’école à douze ans pour travailler avec son papa. Il est fier de dire qu’il n’a jamais lu un livre, que les seuls livres qu’il a regardés, ce sont des "bouquins pornos", et que tout cela ne l’a pas empêché de s’en sortir."
Notre avis :
"Pourtant, nous savons que même si un diplôme
n’est pas indispensable pour rentrer sur le marché du travail, les statistiques
montrent que les jeunes polynésiens diplômés ont plus de chance que les autres
de trouver un emploi ! Si Tonton s’en est sorti, ce n’est pas le cas de
nombreux jeunes aujourd’hui !"
Hautea et Bonnie 2de 1
Thème 3 : L'éducation (2)
Extrait du recueil de nouvelles Affaires de terres, de Marc Frémy
" Stupéfaits, Tetuanui et sa famille s'étaient fait expliquer la signification de ce papier leur enjoignant de se soumettre à la justice française sur la plainte d'un lointain cousin de Tetuanui qui les accusait d'occuper illégalement la terre où ils vivaient(...)"
« Tetuanui ignorait tout des ressorts de la Justice que l’école n’enseigne pas aux enfants bien que, en principe, chacun soit tenu de connaitre cette Loi que l’on n’apprend pas. Il ne savait pas que sa position était toute simple et qu’il avait un délai pour apporter les preuves de son honnêteté, que le discours du procureur n’était qu’une figure de rhétorique, faisant partie du rite judiciaire et qu’il ne fallait y attacher pour le moment qu’une importante relative. »
Notre
avis :
"Ce passage nous montre que certains adultes sont
restés dans l’ignorance. L’éducation est donc importante et même si
l’école ne nous apprend pas tout, elle nous donne des outils pour comprendre ce
qui se passe dans la société.
Elle est même primordiale pour chacune
des personnes existant ici car l’éducation peut nous aider, nous apprendre,
nous enseigner certaines choses que peut-être
nous ne connaissons pas ou que nous ne comprenons pas, et cela se
vérifie avec le monde de la justice. Cela peut nous servir a tout moment de la
vie que se soit dans les moments faciles, difficiles et a n’importe quel moment. L’éducation est notre avenir !"
Hautea et Bonnie 2de 1
Et pour continuer, une petite chanson engagée !
Thème 4 : Regrets (1)
De nos jours la différence entre le passé et le présent est vraiment
flagrante, et c’est de ce thème que Bobby HOLCOMB s’est inspiré pour
écrire la chanson « Tupuna Tupuna e ». Dans cette chanson
Bobby nous parle du mode de vie des anciens « TUPUNA » et la compare
à notre mode vie moderne.
« E inaha… Mais hélas
« E inaha… Mais hélas
Tau api teie o Nous vivons une
époque nouvelle
Te tau o te ohie L’époque de la facilité
Tao’a parau noa Où la parole peut tout
réaliser
Te faahiahia ra’ a Mais cela n’est
qu’apparence
Maohi e ua roohia oe Ma’ohi
E te maramarama. Tu es pris au piège. »
MON AVIS :
« Et bien, je préfère malgré tout vivre à notre époque car nous avons appris à vivre avec cette différence et nous nous sommes accoutumés à cette nouvelle « ère », celle de la mondialisation. Nous nous sommes aussi habitués à ces nouvelles technologies, et je ne pourrais pas imaginer vivre sans ma tablette, mon cellulaire ou encore mon ordinateur. Mais cela apporte aussi quelque chose de positif à la Polynésie Française puisque cette technologie lui permet de se faire connaitre aux quatre coins du monde via internet, à l’aide d’images de tatouages par exemple ou encore de vidéos de danse tahitienne… »
« Et bien, je préfère malgré tout vivre à notre époque car nous avons appris à vivre avec cette différence et nous nous sommes accoutumés à cette nouvelle « ère », celle de la mondialisation. Nous nous sommes aussi habitués à ces nouvelles technologies, et je ne pourrais pas imaginer vivre sans ma tablette, mon cellulaire ou encore mon ordinateur. Mais cela apporte aussi quelque chose de positif à la Polynésie Française puisque cette technologie lui permet de se faire connaitre aux quatre coins du monde via internet, à l’aide d’images de tatouages par exemple ou encore de vidéos de danse tahitienne… »
Tevaiora 2°2
Bonjour. disposez-vous du poème intégral « Pandanus » de Charles Teriiteanuanua Manu-Tahi, que vous citez ici. Le court extrait que vous utilisez me semble mériter une attention plus large (dans le cadre d'une séquence sur le regard du poète sur la relation entre l'homme et la nature). Je vous en remercie.
RépondreSupprimerThomas F.
« Mes fruits les nourrissaient en cas de disette.
Aujourd’hui, si je me lamente autant,
C’est qu’oubliant la sagesse d’antan
Ces sots cueillent aussi mes feuilles vertes
Ignorant qu’ils causent ainsi leur perte.»